Thomas Lebrun a joué avec plusieurs Tellinois. Il en a également coaché quelques-uns.
Joueur de Tellin pendant cinq années, Thomas Lebrun retrouvera ses anciennes couleurs. Le coach de Wellin est passé à l’ennemi.
Pour son retour au Standard après son transfert chez l’ennemi anderlechtois, Steven Defour avait été reçu par les supporters avec le fameux tifo «Red or Dead.» Thomas Lebrun devrait passer un samedi soir plus tranquille. L’entraîneur de Wellin devrait même pouvoir repasser à la buvette sans avoir les oreilles qui sifflent. Et pourtant, après avoir fait les beaux jours de Tellin durant cinq saisons, celui qui a été formé en partie du côté de Sclessin avait pris la direction de Transinne. Avant de devenir l’entraîneur de Wellin voici deux ans. Wellin – Tellin, pour les deux clubs, c’est un peu le «Clasico» de l’année. « Mais désormais, la rivalité est beaucoup moins forte, juge Thomas Lebrun. Vous avez d’ailleurs pas mal de joueurs qui ont évolué dans les deux clubs. Bien entendu, vous aurez toujours des supporters de Wellin qui ne parviendront jamais à se réjouir d’une victoire de Tellin. L’inverse également. Mais cela s’arrête là. Quand je jouais encore à Tellin, c’était un peu différent. Wellin, c’était l’équipe qui jouait les premiers rôles tandis que Tellin était plus l’équipe du ventre mou. Autant vous dire que chaque fois que nous devions jouer Wellin, nous étions un peu plus motivés (rires). »
Ami avec le président
Ce samedi, Thomas Lebrun va retrouver énormément de têtes connues. «J’ai joué avec Romain Collin, Sylvain Libert, Thomas Defoin ou encore Quentin Moors, raconte Thomas Lebrun. J’ai aussi coaché Hugo Gillain, Jérémy Vigneron et Clément Hoscheit lorsqu’ils évoluaient en diablotins. Je suis aussi le collègue de travail de Renaud Volvert. Puis Bernard Gillet, l’actuel président, est un très bon ami.»
Après des passages à Han-sur-Lesse, à Rochefort, au Standard et à Virton, Thomas Lebrun avait effectué ses premiers pas en équipe première à Tellin. « J’avais aussi eu un peu de temps de jeu en équipe fanion avec Virton, précise Thomas Lebrun. Mais oui, c’est à Tellin que j’ai effectué mes premiers pas dans le football provincial. Mes meilleures années là-bas? La première année, j’ai mis plus de vingt buts, mais paradoxalement, je retiens surtout notre deuxième saison. Nous avions réalisé un énorme premier tour. Nous étions en tête à mi-saison. Mais là, Freddy Laurent a annoncé qu’il ne prolongerait pas à la tête de l’équipe. Cela a plombé le reste de la saison. Au final, nous avons terminé quatrième. Au niveau de l’ambiance par contre, l’année sous Grégory Istace, c’était énorme. Nous avions encaissé plus de cent buts sur le championnat, mais nous nous étions sauvés et nous avons passé des troisièmes mi-temps mémorables.»
Victoire obligatoire
L’histoire s’est cependant terminée sur un mauvais souvenir. «Disons qu’au moment du changement de comité, je n’étais plus spécialement sur la même longueur d’ondes, relate Thomas Lebrun. Luc Charlier a repris le club avec son épouse et moi, je suis parti à la fin de la saison. J’avais des propositions de plusieurs clubs de P2, mais finalement, j’ai rejoint Sébastien Philippart à Transinne.»
Ce samedi, Thomas Lebrun ne compte faire aucun cadeau à son ancienne équipe. Et pour cause, avec douze points, Wellin n’a plus le droit à l’erreur. «Nous devons absolument gagner, confirme l’entraîneur wellinois. Cela fait deux matches que c’est meilleur dans notre mentalité. La défaite à Assenois, alors que nous menions 0-2, avait fait mal à l’équipe. Ceci dit, ce ne sera pas une partie de plaisir. Tellin vient de décrocher sa première victoire et arrivera chez nous en pleine confiance. Nous avions affronté Tellin en Coupe et nous avions gagné, mais cette équipe nous avait causé quelques problèmes.»
Si on veut rassurer Thomas Lebrun, signalons que Tellin n’a plus battu Wellin en championnat depuis douze ans.