jeudi 5 avril 2018

Bien trop tendre, cette lanterne rouge- L'Avenir



NOTHOMB 1-3 WELLIN

Les frères Schroeder, Gilles à gauche et Thomas à droite, ont été déterminants pour lancer les offensives wellinoises et percer la défense de Nothomb.

NOTHOMB: Tiberghien 6, Carlier 6, Parisse 6, Claude 6 (78’, Palumbo), Duroy 6, Leyder 5, Amiri 4, Van Leeuwen 5 (74’, Gengler), Ensch 5, Perrin 5, Erdeljan 5 (64’, Lecluse).

WELLIN: Wigny 6, G. Schroeder 8, Vincent 6, Joosens 6, Hayon 6, Bonmariage 6, Bihain 5 (82’, Grandjean), T. Schroeder 7, A. Lejaxhe 6 (68’, Charlier), Tricnaux 5 (78’, Lardot), Liesnard 6.

Assistance: 60.

Note du match: 5.

Cartes jaunes: Amiri, Tiberghien, T. Schroeder.

Carte rouge: Amiri (2 CJ)

Arbitre: David Englebert 6. Prestation correcte de M. Englebert, entachée d’une grossière erreur quand il donne une deuxième jaune à Amiri pour une faute commise par Claude.

Buts: G. Schroeder (12’, 0-1), Liesnard (43’, 0-2), Perrin (66’, 1-2), Lejaxhe (68’, 1-3)

12’, sur un corner, le ballon arrive sur la tête de Gilles Schroeder, qui bat facilement Tiberghien (0-1).

43’, centre de Lejaxhe qui trouve cette fois Liesnard, tout aussi isolé que Schroeder sur le premier but. Belle reprise de volée (0-2).

66’, Ensch entre dans le rectangle et sert idéalement Perrin qui bat facilement Wigny (1-2).

68’, Duroy se troue. Le ballon arrive dans les pieds de Lejaxhe qui ne se fait pas prier pour ajuster Tiberghien (1-3).

L’entraîneur de Nothomb, Thierry Claude s’est beaucoup excité devant son banc. Sur ses joueurs en première mi-temps, puis sur l’arbitre Englebert par la suite. Tellement énervé sur le directeur de jeu qu’il a innové en s’auto-excluant à la 61' et en laissant le soin à son adjoint, Luciano Bonetti, de diriger son équipe. L’arbitre a commis une grosse bévue en excluant Amiri pour une faute commise par un de ses coéquipiers, mais ce fait de match ne peut expliquer, à lui seul, le nouveau revers de Nothomb. Les équipiers du capitaine Parisse ont la chance de disposer d’un terrain synthétique qui favorise les techniciens et le jeu au sol. Les joueurs de la vallée de l’Attert l’ont tellement bien compris, mais sont tombés dans le travers d’un jeu de salon où personne ne gagne un duel, personne ne prend un ballon de la tête. Pire encore, alors que leur division offensive dispose de feux follets rapides à l’image du centre-avant Perrin et des deux ailiers Erdeljan et Ensch, les Mauve et Blanc se perdent dans des arabesques d’une rare lenteur, qui laissent à leur opposant tout le temps de se replacer. Le football, à cet échelon, demande un engagement sans faille. Nothomb doit se remettre sérieusement en question à ce niveau. Ce sera trop tard pour se maintenir en P1, car la défaite indiscutable contre Wellin a sonné le glas des derniers espoirs des frontaliers, mais pas pour l’avenir, puisque le président Schroeder annonce déjà clairement la couleur: «Nous voulons remonter directement».

Le physique de Wellin fait la différence
«Nous sommes connus comme une équipe qui peut s’imposer grâce à son physique, reconnaît le coach des Nordistes, Thomas Lebrun. Je craignais ce match sur terrain synthétique, car notre jeu habituel n’est pas de jouer par des petites passes au ras du sol. Ce n’est pas notre truc. Je suis d’autant plus satisfait, que, si mes gars ont témoigné de leur hargne habituelle, ils m’ont épaté par leur volonté de faire le jeu.»

La rencontre n’a pas été des plus passionnantes et a été vite pliée, d’abord par un but venu de la tête de Gilles Schroeder, totalement délaissé par l’arrière-garde locale. La leçon n’a pas été retenue puisque le deuxième but en fin de première mi-temps est l’œuvre d’une belle reprise de volée de Liesnard, tout aussi mal tenu et tout aussi isolé. Si on ajoute qu’entre-temps, Wellin avait gagné 90% des duels et que Nothomb avait réussi 20% de passes, le score de 0-2 à la mi-temps n’était certainement pas volé.

La deuxième mi-temps n’a pas apporté grand-chose, si ce n’est que les Wellinois avaient certainement plus d’envie. On laissera le mot de la fin au latéral droit de Nothomb, Edwin Duroy, qui, lucidement, reconnaissait «que les carottes étaient cuites, mais que les dernières rencontres allaient permettre de jouer sans pression et que, peut-être, un meilleur jeu, allait permettre de réaliser quelques bons résultats.»