Auteur du premier doublé de sa vie contre Petitvoir, Bastien Wolf est aussi le kiné de l’équipe A. Sans oublier la course à pied.
Bastien Wolf (26 ans), vous avez pris une large part dans le succès de Wellin contre Petitvoir vendredi (4-2) avec un doublé. En inscrivez-vous souvent?
Non, c’est le premier de ma vie, je pense (rire). Cela m’arrive très rarement de marquer tout court en fait, car je me retrouve peu souvent en phase de finition. Donc c’est assez spécial.
Votre coach Thomas Demoulin dit justement que vous devez plus tenter votre chance…
Oui, c’est vrai. Si je me retrouve face au gardien, j’aurais tendance à me retourner et à passer derrière. Peut-être que ces deux buts vont m’amener de la confiance et que je tenterai plus.
En tout cas, vous n’étiez pas trop fatigué. Le lendemain, samedi, vous avez terminé 8e d’un trail de 21 km…
J’essaye de ne pas combiner les deux trop souvent, mais dans cet ordre, ça va encore. J’aime bien le faire car j’apprécie de courir. C’est une manière de décompresser dans une discipline dont j’apprécie le côté nature et l’aspect convivial qui se perd parfois dans le foot. Mais je ne pense pas être un extraterrestre, d’autres le font également. Un coéquipier m’a d’ailleurs accompagné. Bon, certains me demandent aussi pourquoi je fais ça (sourire). Mais je me cantonne au foot, à la course à pied et au VTT, c’est déjà bien.
Pour ne rien gâcher, vous conciliez tout ça avec votre boulot de kiné. Et le poste de kiné de l’équipe A, non?
C’est ma troisième année dans cette fonction à Wellin. Après mes études, j’ai suivi une formation en kiné du sport donc j’ai voulu mettre mes compétences à profit, d’autant que vivre uniquement de ça dans la région, c’est compliqué. Et cela m’a toujours bien plu, même si cette année, c’est plus compliqué avec mon statut de joueur en B aussi. Madame n’est pas toujours contente et je la comprends.
Pensez-vous arrêter l’un des deux? Lequel?
Oui, je pense que j’arrive à un point où je vais devoir effectuer des choix. Je suis également une formation cette année, j’aurais sans doute besoin de souffler. Je dois encore réfléchir et je prendrai une décision en fin de saison.
Bien avant d’être kiné, vous avez été repris dans le noyau de P1 en 2010-2011. N’avez-vous jamais de regrets de ne pas y jouer?
C’était assez compliqué. J’ai en effet été repris, mais c’était avant d’aller à l’université et ça n’avait pas été au niveau de l’intégration. Peut-être n’étais-je pas prêt? Ensuite, j’ai coupé avec le foot pendant mes études. Et complètement par hasard, j’ai recommencé en réserve et ça m’a super bien plu. Puis il y a eu l’opportunité de jouer en P3 et si, au départ, j’étais plus là pour dépanner, je me suis pris complètement au jeu.
Au final, la P1 n’a jamais été un objectif, je veux avant tout prendre du plaisir. Et je ne suis vraiment pas certain d’avoir les qualités pour évoluer à ce niveau. Je n’ai aucun regret.
Quel que soit votre rôle, imaginez-vous aller dans un autre club que Wellin?
Vraiment pas, je n’y ai aucun intérêt, surtout que mon cabinet est à Wellin.
Pour en revenir à l’équipe B, vous venez de prendre sept points sur neuf après une seule unité en huit rencontres. Comment cela s’explique-t-il? Un calendrier plus facile?
Je ne pense car contre Orgeo, Tellin et Haut-Fays, on aurait pris quelque chose avec un peu de réussite. Je pense que c’est un peu de tout. On a tenu une réunion pour discuter de ce qui n’allait pas et ça a fait du bien, tout a été mis à plat et on tire dans le même sens, on est bien plus positif sur le terrain. Avant, dès que l’on prenait deux buts, on s’effondrait. Maintenant, on réagit. Puis il ne faut pas oublier que notre équipe est fort jeune, il a fallu engranger de l’expérience. Mëme moi, c’est ma première saison en première.
N’ayant plus rien à viser, quel est l’objectif de votre fin de saison?
En début de saison, le coach voulait atteindre la trentaine de points. On va essayer de se faire plaisir, de prendre de l’expérience et de grappiller des points, pour préparer au mieux la saison prochaine.