Onze points en 16 matches? Trois victoires en quinze mois? Il en faut plus pour empêcher Christophe Manz de dormir. Le président wellinois sait son équipe mal embarquée, mais il ne rend pas les armes.
«Si le président dit qu’il n’y croit plus, qui va encore y croire?» demande-t-il, avant de lâcher le poncif préféré des menacés: «Tant qu’on n’est pas condamné mathématiquement, j’y croirai.» C’est vrai qu’avec cinq points de retard sur l’actuel barragiste, et un match de retard à disputer, son équipe a encore quelques cartes entre les mains. Puis rappelons que tout antépénultième qu’il est, Wellin n’a perdu qu’une seule fois par plus d’un but d’écart! Malheureusement, comme le dit l’adage, mieux vaut perdre une fois 8-0 que huit fois 1-0. «Ce qu’il nous manque, c’est un finisseur, constate Christophe Manz. Si on avait quelqu’un pour terminer les actions, nous n’en serions pas là.» Le coach, lui, n’a jamais été remis en question. Il a, d’ailleurs, déjà été prolongé. «Je n’ai rien à reprocher à Thomas (Lebrun), il garde toute notre confiance, avance le président. En plus, il connaît pas mal de joueurs, un atout précieux en vue de la saison prochaine.»
Le président wellinois l’assure, le spectre de la P2 ne l’effraie absolument pas. On peut le comprendre: à chaque fois que Wellin est descendu, depuis 2012, il est remonté aussi vite. «La preuve que les fondations du club sont solides, dit-il. Il n’y a jamais d’exode, chez nous, même dans les moments les plus difficiles. Il n’en ira pas autrement si on bascule: on rejouera la tête en P2. La P1 est une belle série, mais jouer le titre en deuxième provinciale, c’est tout aussi agréable. Lutter pour le maintien plusieurs années de suite, ça use forcément le moral des troupes.»