lundi 6 mars 2017

Ethe se casse les dents à Wellin - lavenir.net


Thomas Schroeder a réalisé un sans-faute dans l’arrière-garde wellinoise.

WELLIN: Wigny 6, Schroeder 8, Dublet 6, Hayon 6, Bigonville 6, Lemaire 7, Bonmariage 6, M. Lejaxhe 6, A. Lejaxhe 8, Jourdan 7, Pigeon 6 (85’, Delahaut).

ETHE: Leyder 5, Gérouville 6, Gustin 6, Vitali 6, Woillard 4 (68’, Halluent), K. Petit 6, Derhet 6 (80’, Molnar), Faye 6, Dabe 6, Molnar 5, Schweig 5 (60’, A. Petit 6).

Arbitre: M. Gérard 6. Très bonne prestation d’ensemble, mais pas un seul spectateur, même le plus chauvin des supporteurs wellinois, n’a vu de simulation de Kévin Petit sur le tacle de Dublet à la dernière minute.

Assistance: 40.

Cartes jaunes: Wigny, Pigeon, Bigonville, Derhet, K. Petit, G. Molnar, Dabe.

Note du match: 6.

Buts: Hayon (3’, 1-0 sur pen.); Th. Schroeder (40’, 2-0); Faye (65’, 2-1).

3’, un pied dangereux d’un défenseur d’Ethe devant A. Lejaxhe est sanctionné d’un penalty. Hayon ne tremble pas (1-0).

40’, Pigeon tente sa chance de l’entrée de la surface. Leyder ne peut capter le ballon, Th. Schroeder a bien suivi et place facilement dans le but (2-0).

65’, sur un coup franc de Molnar, Faye ne doit même pas sauter pour croiser sa tête dans le petit filet (2-1).

Treize matches sans défaite et pas un de plus. Ethe a chuté à Wellin, samedi soir, à la surprise générale. Qui aurait misé un seul centime sur ces Wellinois, humiliés à l’aller (7-0) et sacrément déforcés, défensivement surtout, avant ce match retour? Sans doute personne. Mais voilà, les hommes de Pierre Devuyst, qui ont régulièrement crié à l’injustice ces dernières semaines, ont cette fois été galvanisés par un penalty reçu d’entrée de jeu. 1 - 0 au marquoir après trois minutes, cela signifie qu’il en restait 87 aux Cassidjes pour inverser la tendance. Largement suffisant, en théorie.

Face à des Wellinois qui parquent logiquement le bus devant leur but, les Cassidjes ont le bon goût de ne pas s’énerver. De se montrer patients. De faire voyager le ballon sans se précipiter. Une possession digne du Barça... les accélérations de la MSN (Messi, Suarez, Neymar) en moins. Car Ethe se casse littéralement les dents sur le bloc wellinois et en particulier sur un moellon nommé Thomas Schroeder. Non content de réaliser un sans-faute défensif, ce dernier pose même la cerise sur le gâteau juste avant la pause, en doublant la mise pour Wellin avec un but à la Pippo Inzaghi.

Mené de deux buts, Ethe n’a d’autre choix que de démarrer le deuxième acte tambour battant. Il tente de le faire, mais peine toujours autant à trouver les intervalles dans une arrière-garde wellinoise qui ne se découvre pas d’un fil. Wigny passe d’ailleurs une soirée plutôt tranquille, jusqu’à l’heure de jeu, moment choisi par Faye pour relancer complètement le suspense. En panne d’imagination dans le jeu, Ethe s’en remet à une phase arrêtée pour revenir dans la partie. On pense alors qu’un ouragan vert va déferler dans la surface de réparation wellinoise, pendant vingt-cinq minutes. Ce ne sera pas le cas. Au contraire, puisqu’Ethe passera même tout près du K.-O. lorsque Pigeon, au terme d’une contre-attaque rondement menée, croisera trop sa frappe. Il aurait pu le regretter.

Penalty pour tous, simulation pour l’arbitre

Car à l’entrée des arrêts de jeu, une dernière phase a fait frémir tout le public. Débordé par K. Petit, Dublet sort la grande faucheuse dans le coin du rectangle. Penalty clair et net pour tout le monde. Les supporteurs wellinois se prennent la tête entre les mains, désabusés. Puis ils voient M. Gérard se diriger vers l’ailier gaumais et lui tendre une biscotte pour simulation. La chambrée locale n’en croit pas ses yeux, mais ne boude pas son plaisir: «Pour une fois, c’est en notre faveur.» Et Pierre Devuyst, l’entraîneur wellinois, de résumer la soirée: «Nous faisons un grand pas vers le maintien et nous relançons le championnat. Une soirée parfaite, non?» Oui, sauf pour les Cassidjes…