vendredi 3 avril 2015

Et si c'était mieux d'attendre une semaine ? - l'avenir.net




Avec leurs 16 unités d’avance, les Wellinois ontle luxe de pouvoir choisir la date du sacre.D’ailleurs, ils ne pleureront pas si la fête n’a pas lieu lundi, à Sibret…

Les Wellinois vont-ils lever le pied lundi après-midi, à Sibret? Ils jurent que non. Mais ils ne nient pas, non plus, qu’ils ne pleureront pas à chaudes larmes s’ils doivent reporter les festivités d’une semaine.

Et pour cause, fêter le titre en cette fin de week-end pascal ennuierait pas mal de monde chez les Jaune et Bleu. À commencer par les absents: le coach, Gaëtan Dave, son adjoint, Stéphane Dubois, le président, Christophe Manz ou encore le responsable sportif, Maxime Desset. «Je pars en vacances en Provence samedi soir, avec ma petite famille, glisse Gaëtan Dave. Je serai donc absent lundi.»

Thomas Demoulin à la barre

Demandera-t-il à ses poulains de laisser filer le match, histoire de pouvoir goûter, lui aussi, au divin breuvage une semaine plus tard? Avec leurs seize unités d’avance, les Wellinois pourraient largement se permettre un faux pas. «On a de la marge, c’est vrai, mais vous avez déjà vu un coach demander à ses joueurs de perdre volontairement un match? questionne Gaëtan Dave. Bien sûr que je préférerais participer à la fête, mais si nous sommes champions à Sibret, je n’en ferai pas une maladie.»

«J’ai pris congé mardi matin»

En l’absence du berger, la garde du troupeau sera confiée au délégué, Thomas Demoulin.«Toutes ces absences nous chagrinent un peu, reconnaît ce dernier, mais ce serait ridicule de ne pas jouer le coup à fond alors que nous restons sur une série de 18 victoires d’affilée(NDLR, et sans doute 19 après la visite de Bure, la lanterne rouge, samedi soir). Jouons, ne calculons pas. D’ailleurs, personnellement, j’ai déjà pris congé mardi matin. Puis, de toute façon, je rappelle que nous n’avons pas toutes les cartes en main. Si Poupehan remporte ses deux matches, nous ne serons pas champions ce week-end.»

Voici deux ans, Wellin avait déjà célébré la montée en P1 dans les installations sibrétoises. Thomas Demoulin, chef du kop wellinois ce jour-là, se souvient de cette journée comme si c’était hier. «Je pense que les Sibrétois ne sont pas mécontents de nous voir revenir, sourit l’intéressé. Nous avions vidé neuf fûts et nous étions rentrés à 2hdu matin.»

Autant dire que le trésorier local, Antoine Dewalque, se frotte déjà les mains. On pourrait même imaginer un duel complètement absurde: d’un côté, une équipe de Sibret qui fait tout pour perdre, afin de décrocher la recette de l’année, et de l’autre, des Wellinois qui jouent avec le frein à main pour pouvoir fêter le titre au grand complet une semaine plus tard, chez leurs voisins de Bure.

Bon, évidemment, ce scénario relève de la fiction. Mais s’il y a une pluie d’autobuts lundi, vous saurez pourquoi…