samedi 30 novembre 2013

Matz, le Ryan Giggs de Wellin

Source: lavenir - M. Pn.
Christophe Matz soufflera ses 40 bougies en février prochain.

Wellin - Oppagne ce Samedi soir à 20 h

Ryan Giggs, l’icône galloise de Manchester United, a soufflé ses 40 bougies, ce vendredi. Christophe Matz franchira le même cap, le 26 février prochain. Le Chestrolais d’adoption, parti de Wellin par la grande porte voici trois ans, y est revenu par la fenêtre, cet été. Demandez-lui s’il boite comme un vieux cheval le lundi matin et il vous répondra avec le sourire : «Je ne boite pas, mais je vous avoue que j’ai quand même mal aux pattes les lendemains de match. Mais je peux compter sur un coach compatissant : Gaëtan Dave ne me fait jamais jouer plus d’une heure. Je suis toutefois convaincu que je pourrais tenir nonante minutes.»

Et pour cause, Christophe Matz n’a pas pris un gramme depuis qu’il a rangé ses crampons au placard, en 2010. «Je me suis farci quelques trails et même un marathon l’an passé, donc sur le plan de l’endurance, j’ai du coffre à revendre, dit-il. En revanche, ne me demandez pas de prendre de vitesse Martial Goffaux ou Jordan Mayanga. L’explosivité, je ne la retrouverai sans doute jamais. C’est pourquoi je n’évolue plus devant, d’ailleurs. Gaëtan Dave m’aligne désormais en 8 et je m’y sens bien, dans le rond central. Je mise sur mon placement et j’essaye de faire le ménage dans le trafic aérien.»

À bientôt 40 balais et après trois ans d’arrêt, Christophe Matz a le droit de bomber le torse. Avec ses dix apparitions en quinze matches et ses trois buts, le citoyen de Neufchâteau prouve chaque week-end aux petits jeunes qu’il est encore loin de l’abattoir. «Si j’ai repris du service, ce n’est pas pour venir ramasser les pâquerettes, dit-il. Ok, j’ai 39 ans, mais je veux encore servir à quelque chose. Et je pense sincèrement que je peux apporter quelque chose à cette équipe. Être entouré de gamins de 20, 22 ans ne me pose aucun problème. À Wellin, ce sont tous de bons gars. Celui qui a le plus progressé depuis mon départ? Sans doute Bastien Talmas. Il n’avait que 16 ans quand je suis parti. Il a pris une autre dimension, depuis. Pour moi, il a le potentiel pour évoluer plus haut qu’en P1. J’apprécie aussi Jonathan Charles, un garçon qui connaît ses limites et qui a toujours les oreilles grandes ouvertes. Mais je pourrais en citer d’autres. Ce sont tous de charmants garçons.»

« Des sacrifices ? Je n’en faisais déjà pas à 25 ans… »

Gentleman devant l’éternel, Christophe Matz ne manque pas de remercier son épouse (et ses trois enfants) de lui avoir autorisé une dernière pige à Wellin. En revanche, ne comptez pas sur lui pour vous livrer les secrets de sa longévité. «Je n’ai pas vraiment de secrets, avoue-t-il. Vous savez, je ne soignais déjà pas particulièrement mon hygiène de vie quand j’avais 25 ans, alors ce n’est pas à 39 piges que je vais commencer à m’imposer des sacrifices. Si je joue encore à mon âge, c’est peut-être parce que je sais supporter la douleur.»M. Pn.