Mathieu PELTGEN
Mais il en reste le premier supporteur, dit-il.
WELLIN - Thierry Jacquemart n’est plus l’entraîneur de Wellin. Les deux parties ont décidé, hier matin, de se quitter d’un commun accord.
Il fallait s’y attendre. Hier matin, Thierry Jacquemart et le club de Wellin ont décidé de se séparer, d’un commun accord. Plus que la défaite contre La Roche, la huitième d’affilée, dimanche, ce sont les tensions entre certaines personnes du comité et le mentor namurois qui semblent avoir eu raison de cette union. « En découvrant l’interview du président (NDLR : Patrick Davreux) dans le journal de ce mardi, je me suis dit que l’heure de mon départ était venue », confie Thierry Jacquemart. Dans nos colonnes, Patrick Davreux affirmait notamment que « le coach a perdu le fil du groupe » et que « certains membres du comité doutent de la capacité de Thierry Jacquemart à sauver le club. »
Si Thierry Jacquemart se refuse à jeter de l’huile sur le feu et déclare d’ailleurs qu’il éprouve le plus grand respect pour le président Davreux, c’est un secret de polichinelle que le courant ne passait pas du tout entre lui et une partie du comité.
« J’assume l’entière responsabilité de cet échec, répond Thierry Jacquemart lorsqu’on le sonde sur la piètre santé sportive du club.Les résultats ne sont pas bons, donc c’est normal que l’entraîneur paie la note. Je ne veux pas incriminer les joueurs. Je reste d’ailleurs le premier supporteur de Wellin. J’irai sans doute encourager mes anciens joueurs à l’une ou l’autre reprise d’ici la fin de saison… mais peut-être pas lorsqu’ils joueront à Wellin. »
Pas de doute, et même s’il ne l’avoue qu’à demi-mots, il y a certaines personnes, à Wellin, que Thierry Jacquemart n’a plus envie de croiser. « Tout ce que je sais, c’est que je suis profondément soulagé depuis 8 h du matin (NDLR : lisez hier matin) », conclut celui qui dirigeait les Jaune et Bleu depuis juillet 2010.
Pour le président Davreux, cette séparation était devenue inéluctable. « On ne pouvait pas virer quinze joueurs, dit-il.Il devenait évident que Thierry ne parvenait plus à insuffler, dans le groupe, l’enthousiasme nécessaire pour se sauver. Les garçons jouaient à 60 %, alors que dans pareille situation, il faut se donner à 200 %. »
Douze défaites sur les treize derniers matches
Reste désormais à voir si l’électrochoc tant attendu se produira et, surtout, s’il n’interviendra pas trop tard. Le mal ne date, en effet, pas de ce week-end. Rappelons que les Wellinois ont perdu douze de leur treize derniers matches, avec pas moins de 45 buts concédés sur ce même laps de temps.« Peut-être aurions-nous dû agir plus tôt, c’est vrai, mais nous avions exaucé le vœu des joueurs, qui désiraient poursuivre avec Thierry Jacquemart, explique Patrick Davreux. En attendant, il nous reste dix matches et cinq confrontations face à des concurrents directs pour sauver notre peau. »
Les deux prochaines rencontres, face à Saint-Léger et Bouillon, s’annoncent déjà cruciales. Avec qui sur le petit banc ? La réponse n’est pas encore connue, mais Patrick Davreux assure qu’elle devrait tomber rapidement.
Soyez sûrs qu’à l’heure où vous lirez ces lignes, ce dernier aura déjà passé un petit coup de fil à son copain Jérôme Grégoire…¦