Simon fusillé treize fois en quatre jours

Treize buts encaissés en deux matches. Le tout en l’espace de quatre jours. Mais que les supporters de Wellin et les amis de Jean-Marc Simon se rassurent : le portier des Jaune et Bleu n’a pas été amputé des deux bras. Pas plus qu’il n’a entamé une grève du plongeon. Non, s’il s’est retourné en moyenne toutes les quatorze minutes depuis dimanche, c’est avant tout parce que le bloc supposé le protéger s’est transformé en morceau d’emmental. « Dimanche à Malines, on en prend huit, mais il y avait deux divisions d’écart, analyse celui qui a fêté son 39e anniversaire début du mois. En revanche, pour la déroute de mercredi, contre Meix, nous n’avons pas d’excuse. Le score n’est même pas forcé. On aurait en prendre deux ou trois de plus. Une véritable faillite collective, tout simplement. »

En concédant deux buts dans les sept premières minutes, Wellin s’est tiré une balle dans le pied face à des Gaumais qui ne s’attendaient sans doute pas à recevoir pareille offrande. Pour le portier de Wellin, ce off-day puise peut-être ses racines dans la préparation surchargée des siens, qui ont disputé neuf matches officiels depuis la reprise des entraînements, le 20 juillet dernier. « Ma conjointe, présente au match, m’a dit que Wellin lui avait donné l’impression d’être fatigué, confie Jean-Marc Simon. On a sans doute grillé quelques cartouches, en coupe. Le groupe éprouve le besoin de souffler. » Et le désir de s’amender ? « Avec ce programme démentiel, on peut se racheter très vite. Et je suis convaincu que l’équipe a à cœur de montrer, dès samedi contre Vaux-Noville, que ce n’était qu’un accident de parcours, répond l’expérimenté gardien wellinois. Ce n’est, de toute façon, pas en se morfondant qu’on relèvera la tête. Si j’ai trouvé le sommeil, mercredi soir ? Oui, à mon âge, on relativise. »

Et le dernier rempart de Wellin de noter que les siens, qui devront bientôt digérer la suspension de leur capitaine François Nissenne pendant quatre semaines, n’ont jamais été les as du départ (4/18 l’an passé, 8/30 il y a deux ans).